OSS 117 s'en occupe by Bruce Jean

OSS 117 s'en occupe by Bruce Jean

Auteur:Bruce,Jean [Bruce,Jean]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Espionnage
Éditeur: Presses de la Cité
Publié: 1966-12-31T05:00:00+00:00


CHAPITRE

8

Lorsqu’il revint à lui, Hubert se garda bien de manifester qu’il reprenait conscience. Chaque minute était bonne à prendre. Il allait de nouveau essayer de gagner du temps en racontant par bribes une histoire « vraisemblable » qui nécessiterait des vérifications. Mais le jeu ne pourrait se poursuivre longtemps encore ; à plus ou moins brève échéance, Hubert se trouverait irrémédiablement coincé et obligé de se mettre à table pour de bon, avec pour seul objectif de limiter les dégâts autant que possible.

Après quelques minutes, il s’étonna de n’entendre aucun bruit autour de lui. Il était couché sur quelque chose de relativement doux et on l’avait débarrassé des menottes. Prudemment, il souleva une paupière…

Il était dans une sorte de cellule, aux murs blanchis à la chaux, faiblement éclairée. L’impression d’être seul… Malgré la douleur qui le paralysait, il se tourna sur le côté…

La lumière entrait par un judas pratiqué dans la porte. Il était allongé sur une couchette de bois garnie d’un mince matelas d’herbe. Seul.

Il n’en revenait pas. Pourquoi les autres avaient-ils interrompu un interrogatoire si bien commencé ? Que s’était-il passé ? Il se laissa retomber sur le dos, souffrant atrocement de la tête et de la poitrine. Abdarkhanov n’y avait pas été de main morte. Hubert pensa qu’il lui serait agréable de le tenir un jour dans un coin et de lui rendre la correction, avec usure.

Puis il essaya de réfléchir à l’étrange conduite du savant italien, qui l’avait livré à la « M.V.D. » en lui laissant tout de même une chance de passer pour un simple voleur…

Étrange conduite ? Pas tellement… Si Monteleone avait dit que son visiteur nocturne voulait obtenir les plans de la fusée « Purga », il courait le risque de voir celui-ci avouer tout et le reste, c’est-à-dire que Monteleone avait quitté les U.S.A. pour l’U.R.S.S. avec l’accord de la « C.I.A. », ce qui ne pouvait manquer de lui attirer des ennuis. Le savant avait donc essayé de faire comprendre à l’envoyé de M. Smith qu’il n’était plus décidé à tenir ses engagements, mais que l’observation d’une certaine réserve de part et d’autre lui convenait parfaitement.

C’était un jeu dangereux, pour la bonne raison que, venant de l’extérieur, Hubert ne pouvait disposer d’une couverture absolument parfaite. La « M.V.D. », l’ayant démasqué, pouvait fort bien se demander pourquoi il avait cru possible d’aborder Monteleone sans autres précautions…

Des pas se rapprochèrent, quelqu’un manœuvra un verrou sur la porte. Hubert se remit à faire le mort.

— Tu as faim ? demanda une voix.

Une odeur de thé vint flatter les narines de Hubert. Vraiment, on le comblait. Il ouvrit à demi un œil. Un gardien en uniforme se tenait debout près de la couchette, avec un plateau chargé. Ce n’était pas un piège. Hubert se redressa avec mille précautions, serrant les dents pour ne pas crier.

— Tu souffres ? questionna l’autre.

— Oui.

— Je t’emmènerai à l’infirmerie quand le médecin sera là.

C’était vraiment trop gentil, Hubert ne comprenait plus. Il s’adossa au mur, prit le bol de thé et le pain beurré que lui offrait le gardien.



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